Se faire livrer un repas ou une pizza aussi rapidement que possible. Tel est le souhait de nombreux clients des restaurants. Une manière simple de déjeuner ou dîner sans se déplacer. Pour ce faire, il faut se tourner vers les livreurs professionnels. Dans quelles conditions travaillent les coursiers exerçant chez Uber Eats ? Éléments de réponse.
Plan de l'article
- Travaillez au moins pendant huit heures
- Effectuez une livraison en un peu de temps
- Les coursiers de chez Uber Eats ne sont pas rémunérés mensuellement
- Conditions de travail difficile
- Les livreurs bénéficient des offres supplémentaires
- Couverture professionnelle
- Les livreurs Uber Eats n'ont pas de statut salarié
- Des contraintes physiques et psychologiques pour les livreurs
Travaillez au moins pendant huit heures
Décidez d’exercer le métier de coursier chez Uber Eats exige un minimum de conditions. Ainsi, une fois engagé, vous êtes en mesure de travailler pendant au moins huit heures par jour. La tranche horaire (11 heures à 23 heures) par exemple est celle fixée à tous les livreurs, et ce, quelle que soit la ville.
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Toutefois, l’entreprise vous donne la possibilité de choisir votre temps de travail. Vous travaillez donc de façon indépendante avec la condition suivante. Dès l’instant où vous êtes connectés à la plateforme, Uber Eats se charge de vous soumettre des tâches (livraisons).
Effectuez une livraison en un peu de temps
Être coursier chez Uber Eats mérite de travailler sous pression. Ainsi, vous devez être capable de faire une livraison le plus rapidement possible. Vous devez prendre environ une dizaine de minutes dans l’exécution de votre tâche. Du lieu de récupération vers le client, il faut vraiment s’activer.
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Selon les principes de la société, voici le processus prévu pour une transmission de commande.
- Après la demande en ligne du client, le restaurant reçoit et prépare le colis.
- Une fois la validation de l’offre faite par le livreur, il passe pour récupération.
- Le coursier se charge de livrer dans un court délai.
Le peu de temps disponible ne doit pas empêcher le livreur de respecter les règles de sécurité routière. Chez Uber Eats, le livreur est libre et décide de recevoir ou non une commande.
Les coursiers de chez Uber Eats ne sont pas rémunérés mensuellement
Le livreur dans cette entreprise n’a pas le titre de fonctionnaire. Il est payé à la tâche. Sa rémunération est hebdomadaire. Le paiement se fait après un nombre donné de livraisons. Le micro-entrepreneur verra donc un virement sur son compte bancaire. Une opération rendue effective dès que le livreur le décide.
Chaque course entre 0,76 euro et 2,85 euros par distance parcourue (km). À titre illustratif, un coursier qui fait au moins trois courses toutes les 60 minutes peut percevoir une somme de deux mille euros la semaine.
Toutefois, il faut préciser que d’éventuels frais sont soustraits de ces fonds. Il s’agit par exemple des cotisations et charges, évaluées à un taux de 22 %.
Conditions de travail difficile
Les livreurs doivent travailler, et cela en fonction du temps qu’il fait. La raison est simple, les clients peuvent commander à tout moment de la journée.
Ainsi, quelle que soit la météo, le coursier doit se rendre disponible. Toutefois, pour de pareilles circonstances, de nombreux avantages sont disponibles.
Par exemple, dans les règlements, il existe une prime liée aux intempéries. En période de pluie, l’entreprise prévoit 15 euros (net) sur les courses. Le livreur peut en profiter après chaque 3 heures de travail.
Il faut préciser que pour pratiquer le métier de livreur, il faut jouir d’une bonne et parfaite santé physique. Puisque dans l’exercice de votre fonction, vous devez être disponible 24 heures sur 24 et en tout temps.
Les livreurs bénéficient des offres supplémentaires
Malgré les nombreuses contraintes du métier de coursier, plusieurs privilèges sont accordés par Uber Eats à ses employés.
Ainsi, sur la plateforme de livraison, l’application propose d’offrir un taux de 15 %. Un pourcentage dont bénéficie le livreur sur chaque course. Cependant, cette offre n’est pas obligatoire pour le client. Ce dernier choisit de donner ou pas une somme à son prestataire.
Dans certaines régions, les coursiers reçoivent des privilèges en fonction des horaires de la journée. Par exemple dans une ville française, une heure de course équivaut à 12 euros dans la tranche comprise entre 19 heures et 21 heures.
Couverture professionnelle
La société Uber Eats offre une assurance risque accident. Ainsi, comme livreur, vous bénéficiez d’une assurance responsabilité civile professionnelle. À cela s’ajoute une garantie sociale complémentaire. De ce fait, vous êtes protégé en cas de dommages causés à une tierce personne.
Il faut souligner que les coursiers sont dans l’obligation de disposer d’un moyen de déplacement. Dans cet élan, il peut s’agir d’un vélo ou d’un scooter (avec une licence). De même, vous avez la nécessité de vous offrir (à vos frais) un sac isotherme. Il doit respecter les normes de la société Uber Eats.
Les livreurs Uber Eats n'ont pas de statut salarié
Les livreurs Uber Eats ne sont pas considérés comme des salariés de l'entreprise. Cette situation leur confère une certaine liberté en matière d'organisation et de gestion du travail, mais elle implique aussi des contraintes importantes.
Les livreurs travaillent en tant qu'indépendants. Ils doivent effectuer leurs propres déclarations fiscales et sociales. Ils n'ont pas droit aux avantages offerts aux employés tels que les congés payés ou la couverture sociale complète. Le paiement est basé sur un système de tarification à la livraison plutôt qu'un salaire horaire régulier.
Cette absence de statut salarial peut affecter la stabilité financière des coursiers. Effectivement, ils peuvent connaître des fluctuations dans le volume de commandes qui influencent directement leur rémunération. Certains acteurs politiques ont soulevé cette question devant les tribunaux pour pousser Uber Eats à revoir ces conditions laborieuses afin d'assurer une meilleure protection sociale pour ses travailleurs indépendants.
Des contraintes physiques et psychologiques pour les livreurs
Le travail de livraison pour Uber Eats comporte aussi des contraintes physiques et psychologiques. Les livreurs passent une grande partie de leur temps sur leur vélo, à pédaler dans les rues souvent encombrées par la circulation. Cela peut entraîner des douleurs musculaires, des problèmes articulaires et même des accidents.
Les coursiers sont souvent confrontés à un fort stress en raison du rythme soutenu que nécessite cette activité : respecter les délais de livraison est primordial pour répondre aux attentes des clients tout en maximisant le volume de commandes effectuées. Parfois, ils doivent faire face à certains dangers tels que l'agression ou encore le vol pendant leurs courses.
Malgré ces difficultés rencontrées au quotidien par les livreurs Uber Eats, l'entreprise ne fournit pas d'équipements spécifiques pour aider ses travailleurs indépendants à se protéger contre ces risques professionnels. Il n'y a pas non plus d'assurance maladie ou responsabilité civile proposée par l'entreprise qui pourrait couvrir financièrement les frais médicaux en cas d'accident.
Toutes ces contraintes physiques et psychologiques mettent donc en lumière la précarité du statut professionnel dont jouissent les livreurs travaillant avec cette plateforme numérique.